VENEZIA, SENSAZIONI DI NOVEMBRE

En novembre, quand le ciel se brouille avec les flots, quand la brume farde sa lagune, Venise se peuple de fantômes mélancoliques qui rôdent entre la Douane de mer et la lointaine Burano à la recherche d’amours éperdus hélas ! perdus.

Thierry Boulley avait rendez-vous avec eux, fin 2010. Immergé parmi ces ombres, forcément humides et luisantes, le photographe a fixé l’étonnante lumière qui, fugacement, sanctifie ici aussi bien un paquebot de luxe qu’une pauvre barque, un vieil angelot qu’un étal de poissons frais ou un matelas épuisé. On le suit ainsi au gré de ses promenades et des ses humeurs dans la labyrinthique Sérénissime, unique et multiple, décadente et envoutante, languide et excessive, là où explose le désir et sifflent les soupirs.

Vétéran du photojournalisme, Thierry Boulley, 63 ans, a posé son paquetage à Sète depuis quelques années. Il a exposé à la CCI de Sète en 2009 sa vision de « L’Homme au Travail ».